jeudi 30 juillet 2015

DE MONTEREY À BUELTON

Juste avant de quitter Monterey, petit retour au port que nous avons visité hier soir, mais, d'après les guides, pas du bon côté. En effet, sur la partie Ouest de cet ancien port, on découvre de jolies maisons de pêcheurs sur un grand ponton, le wharf. Et au bout de celui-ci, on entend comme des chiens aboyer; ce sont bien des otaries qui ont élu domicile ici. Mais à l'heure qu'il est, pas facile d'approcher, ces demoiselles préférant attendre le retour des bateaux de pêche.
La route sera longue aujourd'hui et ce matin une invitée non prévue semble vouloir perturber notre visite: la brume. L'océan Pacifique,  qui n'est pas  si fique que ça (lol) se transforme en un gros brumisateur qui diffuse une espèce de nuage en suspension uniquement sur la côte, mais vraiment que la côte. En faisant une centaine de mètres, soit environ 300 pieds, on retrouve le ciel bleu, le soleil et la chaleur. Le plus bête dans tout ca, c'est que nous, c'est la côte qu'on veut voir, d'autant plus que c'est un véritable festival de virages, courbes, montées et descentes sur plus de 200 km que  nous ne pouvons voir sous sa meilleure image. Parfois, une petite pause de nuage que nous voyons tournoyer nous permet de voir sur un plan un peu plus large, mais le spectacle est occulté. De plus ce nuage donne à la mer une teinte grise, ce qui n'est pas du meilleur effet pour les photos.
Au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers le Sud, la situation s'améliore, le brumisateur semblant se fixer au large. Nous n"avons toujours pas vu de baleine, mais à avons le chance de découvrir une véritable plage à éléphants de mer. Alignés les uns à côté des autres, étalant leur énorme masse de graisse au soleil, le spectacle est impressionnant. Ils seraient environ 17000 à vivre dans ce secteur et 170000 sur toute la côte ouest des USA. A noter qu'une odeur très particulière  se dégage, non pas dûe à des phoques (ne dit-on pas avoir une odeur de phoque) mais à ces mâles pour la majeure partie, les femelles étant parties en Alaska, quelle idée!
La route est vraiment longue, trop longue(420 km aujourd'hui). Il est vrai que si le soleil avait été là, cette Highway N1 nous aurait certainement parue moins monotone.
Arrivés à Buellton, nous sommes surpris de voir que des Danois ont recréé ici, surtout dans la petite ville de  Solvang, un village typique de leur pays, poussé à l'extrême avec les moulins à vent et même de fausses cigognes! Mais ce piège à touristes nous inspire guère et préférons une "steak house" bien locale. Diner très copieux dans un resto très country, avec pour accueil un ours d'au moins 2,5 mètres de haut (empaillé bien sûr, les vivants courent toujours dans la nature environnante et ils sont nombreux)
Petit message à mes collègues du cours d'anglais: on apprend beaucoup de choses, mais une chose est certaine c'est que l"accent ici est terrible. Pour preuve, j"ai demandé trois fois de l"eau à la serveuse qui ne comprenait pas le mot water prononcé comme il me semblait correct. On a encore de bonnes années devant nous pour nous perfectionner.

quelle heure est-il?

Los Angeles